On a toujours tendance à voir la chirurgie de l’obésité comme une sorte de baguette magique qui va d’un coup éradiquer tous les problèmes des personnes obèses.
Or, sur le plan pratique, la situation est assez délicate.
D’une part, la chirurgie bariatrique n’est pas recommandée à toutes les personnes obèses.
D’autre part, plusieurs facteurs entrent en jeu pour dire si tel ou tel patient est éligible à une chirurgie de l’obésité ou non.
Dans cet article, on vous expose, brièvement, l’ensemble des techniques disponibles pour traiter l’obésité et leurs indications :
L’obésité et la mise en place d’anneau gastrique
C’est la plus ancienne chirurgie de l’obésité.
Son principe est de mettre au niveau de la partie haute de l’estomac un anneau modulable qui va le transformer en sablier.
Même si la perte de poids est d’environ 40%, cette intervention reste peu confortable avec un confort alimentaire médiocre.
Cela dit, elle est souvent indiquée pour les jeunes femmes et les enfants.
C’est une intervention réversible.
La sleeve gastrectomie
C’est une intervention irréversible qui consiste à l’élimination d’une partie de l’estomac.
Même si elle ne modifie pas le tube digestif, le patient peut souffrir de carences alimentaires.
Il est essentiel de suivre les consignes du diététicien, afin de garantir une alimentation riche et variée.
D’ailleurs durant le premier mois, le patient devra manger une alimentation molle, et après il ne devra manger que des petites quantités.
Les boissons gazeuses et l’alcool seront déconseillés.
La sleeve gastrectomie permet une perte de poids de 50% sur 5 ans.
Le bypass gastrique
C’est une intervention irréversible qui court-circuite le tube digestif en raccordant l’estomac directement à l’intestin grêle.
Après six mois, le patient peut manger tout ce qu’il voudra mais en petites quantité.
Durant les six mois, l’alcool, les boissons gazeuses et les sucres rapides sont à éviter.
Les résultats sont stables marqués par la guérison du diabète de type 2 avec un bon confort alimentaire et une perte de la surcharge pondérale de 70 à 80% en 5 ans.